L’acceptation est un regard

L’acceptation est un regard


Par Éric Baret

Accepter signifie ne pas se référer à une situation, mais à une disponibilité. Parfois, dans cet accueil profond, je sens un refus de ma part et je l’admets aussi. Il ne s’agit pas de se forcer à accepter. Selon mon niveau intellectuel, culturel, certaines choses sont inacceptables : je le constate. Dire « j’accepte » est une prétention, une fantaisie. Quand je me rends compte que quelque chose dépasse mon seuil de tolérance, je suis disponible à la non‐acceptation : elle fait partie de moi.
Le fait d’acquiescer ou non revient au même.

J’accepte en moi les moments de disponibilité envers la vie comme les moments de refus, de résistance. Je ne choisis plus l’un plutôt que l’autre. Plus j’intègre cette capacité à accepter les deux moments, plus ce noir et ce blanc vont se mélanger. Ma vie va quitter ses immenses joies et tristesses pour une neutralité momentanée. Ensuite, plus rien n’est entre mes mains. Comme si quoi que ce soit ne l’avait jamais été…

L’acceptation est un regard.
Je n’accepte rien : je regarde, je vois.
Donc, l’acceptation comprend l’acceptation et la non‐acceptation.
Comme la détente renferme la détente et la tension.
Comme la santé contient la santé et la maladie.
Un jour, il n’y a plus la lutte de l’un vers l’autre.

~ Éric Baret
De l’Abandon




Source Facebook Lou Anne


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