Le psychisme révolutionné

Le psychisme révolutionné

Par C. Patrick

Le terme « croyance », en tant que tel, tend à être relié aux religions et aux superstitions. Cependant, le phénomène de la croyance est beaucoup plus vaste que cela, puisque seules les données dont on a fait la preuve par expérience personnelle constituent réellement le savoir.

Tout le reste est admis comme étant réel sans qu’une preuve absolue ait été personnellement réalisée. Par exemple, ce qui est enseigné dans les universités est souvent absorbé par les élèves sans qu’ils puissent en faire eux-mêmes la preuve.

Si on vous dit que notre galaxie tourne sur elle-même, vous n’avez pas la capacité de vérifier ceci de façon empirique. Vous devez accepter ou refuser la parole de spécialistes, dont les calculs ont supposément prouvé la chose. C’est une croyance, bien qu’elle n’ait rien d’une superstition.

Le terme « savoir » a lui aussi une connotation limitée relativement à sa réalité. Il réfère habituellement à des données vérifiées auxquelles on peut penser et qui sont communicables.

Cependant, tout savoir n’est pas « pensable », ni « communicable », loin s’en faut. Prenons par exemple le simple lancer d’une balle.

On ne saurait expliquer à une personne née sans bras comment lancer une balle. Mais le lancer de la balle contient énormément de savoir : les lois de la mécanique classique, c’est-à-dire l’inertie, la masse, la gravité et la friction de l’air entrent intégralement dans le calcul implicite au lancer.

Dans le cas d’un lancer le moindrement adroit, ces valeurs sont calculées correctement, même si on ne saurait exprimer verbalement l’équation et les chiffres qui représentent ces calculs. Cela aussi fait partie du savoir, même s’il n’est pas entièrement conscient.

Les profondeurs du savoir

Tout ceci va bien plus loin, car en fait, lorsque vous lancez une balle, vous calculez également quelle tension donner à chacun des muscles impliqués dans le mouvement, ainsi que la séquence exacte.

Expliciter chacun des éléments impliqués dans le lancer d’une balle démontre qu’il s’agit d’une opération d’une complexité incroyable. Il en va de même pour un nombre incalculable d’actions effectuées par tout humain au cours d’une journée normale.

Il y a encore davantage. Chaque être vivant fait preuve d’un savoir fantastique concernant la biochimie. Le simple fait de manger, de digérer et de  vivre constituent des chefs d’œuvre renversants de maîtrise de cette science.

C’est là un savoir qui fait partie de l’être, même si ce dernier ne sait pas l’amener à la surface de sa conscience et l’exprimer. Le savoir englobe donc de très vastes domaines, dont certains n’ont jamais été conscientisés.

L’étendue de la croyance

L’humain de notre époque ne saurait fonctionner sans croyance, car la complexité de notre monde moderne est telle qu’il serait impossible à un individu de prouver personnellement une fraction significative des données dont il doit se servir pour vivre dans notre civilisation.

Il doit s’en remettre à d’autres, qui le plus souvent reprennent des données provenant d’autres personnes, et ainsi de suite. La conscience humaine est inondée de données dont la qualité est généralement pauvre, ce qui dilue le savoir dans un fouillis dont la gestion devient de plus en plus exigeante.

Il semble impensable d’avoir la faculté de fonctionner sans ces “données” qui ne sont que des croyances utiles. Si le site web du transporteur ferroviaire dit que le train part à 13 h15, vous y croyez probablement, mais vous ne le savez pas réellement.

Il y a divers niveaux de croyance. Par exemple, croire que la vie nous apporte toujours ce dont on a besoin, même lorsque ça ne fait pas plaisir, est une croyance qui repose sur une qualité de données inférieure à l’horaire ferroviaire publié.

On y croit parce que ça fait notre affaire, comme pour le train d’ailleurs, sauf que l’appui de cette croyance est purement imaginaire, alors que l’horaire du train existe, même s’il peut être erroné.

L’humain a tendance à s’accrocher très fort aux croyances sans supports tangibles, sans possibilité de preuve. Dans la psychologie du moderne, ce type d’invention imaginaire peut même être essentiel à la continuation de la vie, car sans elle, cette dernière peut perdre son sens et sa valeur.

C’est le genre de situation qu’on retrouve dans les cas de suicide. Il y a des croyances sans fondement qui sont considérées essentielles, car on ne saurait affronter la vie sans elles. Pourtant, l’absence de fondement confirme la nullité de leur valeur objective.

Victime de la croyance

Qui n’a pas fait l’expérience du mensonge, de l’information erronée? Qui n’a pas vécu la déception d’une attente, alors qu’on croyait qu’un événement se produirait? Réfléchir à ce sujet, c’est découvrir qu’il n’y a aucune sécurité réelle dans quelque croyance que ce soit.

Seul le savoir, établi hors de tout doute dans l’expérience personnelle, constitue une base solide et fiable sur laquelle fonder ses gestes et sa vie.

Révolutionner son psychisme, c’est d’abord l’épurer. Cela signifie en effacer toute croyance. Ôter de son psychisme toutes les croyances équivaut à effacer toutes les données pouvant être fausses, ne laissant que ce qui est absolument réel, ainsi que beaucoup d’espace libre, précédemment occupé par un capharnaüm de croyances.

Le savant et le croyant

Le savant, par opposition au croyant, n’est aucunement naïf. Il peut être capable de verbaliser seulement une infime portion de son savoir, alors qu’un croyant pourrait s’égosiller pendant des semaines avant d’avoir fait un survol des données occupant sa conscience.

Le savant est animé d’une certitude inébranlable, alors que le croyant doit constamment se servir de ses croyances afin de rationaliser et justifier chacun de ses gestes, de ses paroles.

Il est proie au doute et à l’insécurité, dont il compense l’effet à l’aide de l’immense réservoir de données non prouvées à sa disposition.

Le psychisme du savant est simple et d’une grande tranquillité, car il n’a pas besoin de penser à ce qu’il croit savoir. Il sait ce qu’il sait.

Il est en bien meilleure posture que le croyant : il s’appuie systématiquement sur une réalité absolue, au lieu d’une information plus ou moins erronée. Ses gestes sont donc empreints de puissance et de justesse, puisque ses gestes ne s’appuient jamais sur des chimères.

Le savoir du savant

Dans la mesure où un être a une grande expérience de vie, et qu’il a réalisé une telle révolution d’esprit, l’édifice de son savoir est suffisamment étendu pour qu’il puisse juger si une nouvelle donnée peut coexister harmonieusement avec ce qu’il sait déjà, ou s’il y a conflit.

Cela ne requiert aucunement que ce savoir soit conscientisé, car dans le grand silence qui caractérise son psychisme, il est en mesure de percevoir le moindre conflit, même avec un savoir qu’il n’a jamais réalisé posséder.

Dans le cas d’un être entretenant encore des croyances, il est impossible de faire ceci, puisque certaines données acceptées peuvent être fausses, sans qu’il puisse savoir lesquelles.

L’expérience de chaque individu lui étant unique, son savoir l’est également. Une fois son psychisme épuré, il a pour outils son être et son savoir, tous deux parfaitement uniques.

Chacun de ces êtres aura une façon de s’offrir au monde, une façon de créer, qui lui sera propre, un peu comme ses empreintes digitales. Ainsi, l’époque qui vient sera caractérisée par une montée d’êtres magnifiquement surprenants et originaux, de véritables magiciens de la vie.

Ils seront également parfaitement équilibrés, puisqu’aucun doute ni aucune insécurité ne subsisteront en eux. Seulement une certitude assise sur le roc d’un savoir absolu, même s’il est partiel.

Le savant est unique car la personne est unique

Ainsi, si un jour une autre personne offre quelque chose qui semble équivalent à Psience, alors on saura que l’une des deux disciplines est fausse ou incomplète. Il suffira d’expérimenter afin de tester l’aspect parfaitement vérifiable, efficace et désirable à la fois, de chaque discipline.

Si les expériences sont constituées de façon objective et impartiales, les résultats démontreront la véracité d’une discipline, ainsi que les lacunes de l’autre.

Il n’y a qu’une seule science exacte du psychisme humain. Cela ne signifie pas que les autres approches soient systématiquement à éviter ou à ridiculiser. L’expérience de chaque être lui appartient uniquement, et tous les chemins le mènent tôt ou tard à réaliser ce qu’il est et à devenir conscient des lois de ce qui le constitue.

Il est certainement possible que des personnes parviennent un jour à maîtriser la psience sans jamais avoir bénéficié du matériel offert par cet auteur. L’évolution personnelle de chacun le mène dans cette direction, qu’il le sache ou non.

La différence entre le psychisme du savant et celui du croyant est très grande. Le croyant n’a aucun avantage sur le savant, au contraire. La transformation de croyant à savant est exigeante, mais ses avantages sont tels qu’aucun être en connaissance de cause ne choisirait de demeurer un croyant.

Ce travail ne peut être entrepris que par l’individu lui-même, s’il peut en percevoir les avantages. Sinon, c’est qu’il n’est pas prêt à effectuer cette transformation. Même dans ce cas, avoir sous la main l’outil permettant de la compléter peut être fort utile, car il peut accélérer le rythme auquel l’individu se rapproche du seuil lui permettant ce grand bond en avant.


Découvrez C. Patrick sur YouTube : https://www.youtube.com/@Psience




Source https://www.revolutiondesprit.com/



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