Du féminin « gentil » au féminin « sauvage »… l’éveil a commencé
J’ai beaucoup entendu parler de la femme sauvage et pourtant beaucoup de celles qui ont emprunté ce chemin , bien qu’ayant eu une vie intense, on eu également beaucoup de souffrances.
Être sauvage nous oblige t’il à traverser des souffrances ?
L’intensité se vit-elle en prenant des risques?
Aujourd’hui je peux répondre que oui.
Pensez-vous que le premier poisson qui a évolué en reptile n’a pas pris un risque en sortant de l’eau? Ne serait ce que le risque de ne plus pouvoir respirer avec ses branchies ?
Toute évolution demande une prise de risque.
Cette prise de risques a pour unique but de dé-fusionner d’avec la mort qui liée à une longue anesthésie de notre corps qui demande à opérer une évolution.
La femme sauvage est un guide, elle ouvre la voie, celle de la terre promise en chacun.
En tant que femme nous avons perdu notre nature sauvage et notre terre personnelle est depuis des siècles toujours en jachère .
Difficile de sortir des carcans de deux mille ans de patriarcat dans lesquels la femme rebelle était considérée comme folle .
Beaucoup de nous ont alors choisi d’être des femmes « gentilles » muselées et outrageusement exploitées .
Il y a eu cette révolte de Mai 68 ou la femme s’est tournée vers l’extérieur , toutefois le constat aujourd’hui est que cette révolte féministe bien que nécessaire a été basé sur la colère et la peur et non sur l’authenticité d’être soi .
Ces femmes se nomment guerrières ou guerrières pacifiques mais le sauvage en elle n’est pas éveillé, il est toujours anesthésié sous l’armure.
Entrer dans la compétition avec le masculin est encore lié à la guerre et de surcroît à la peur, même si on rajoute une qualificatif associé au mot guerrière , « gentille guerrière ou guerrière pacifique » pour se rassurer que le féminin est présent.
Continuer son chemin en se positionnant et en se nommant par rapport au masculin est un tout autre chemin .
Ce chemin demande à aller visiter notre animalité pour ne plus en avoir leur.
C’est le mythe de l’arche de Noé.
Chaque facette de notre animalité demande à s’exprimer et à s’éveiller.
Nous sommes devenus des animaux intellectuels réprimants notre nature sauvage sous couvert de bonnes manières et d’intellectualisme .
Un animal sauvage ne peut être ni domestiqué ni éduqué intellectuellement .
quand on voit ce que nous avons fait des animaux domestiques , nous comprenons ce que nous avons fait de notre nature sauvage.
Le sauvage en nous est dans une camisole de castration et d’abus de tout genre.
Notre nature sauvage demande à s’éveiller et non plus à être castrée ou contrôlée mais plutôt à être maîtrisée .
Le masculin attend l’éveil du féminin en chacun. Il attend l’éveil de sa puissance de VIE.
Comment le masculin peut-il s’éveiller si le féminin ne retrouve pas sa nature sauvage?
Le mot « sauvage » éveille une mémoire ancestrale, la mémoire de notre nature absolue indiscutable et irrévocable car elle est issue d’un savoir ancestral en lien avec la puissance de la VIE.
Cette femme sauvage en ce qui me concerne est née lorsque la VIE a poussée pour me faire sortir de la gentille petite fille ou de la bonne sœur consacrée à la flamme mystique sans oublier la bonne mère servant le masculin , ses enfants, toute personne extérieure dans un sacrifice sans fin.
Cette femme sauvage est née lorsque j’ai hurlé NON et dit OUI à la création de mon chef d’oeuvre personnel, l’oeuvre de ma VIE, ce que je suis véritablement.
Lorsque j’ai commencé à découvrir la trace de cette femme sauvage en moi, l’intensité de ce feu de Vie ne demandait qu’à être alimenté.
J’ai mis en place mes amours, tourner la page de certaines relations, rompus des ponts avec la mort et larguer les amarres .
Lorsque l’on retrouve notre nature sauvage, plus rien ne nous arrête .
Nous n’avons plus peur de nous exprimer , de dire ouvertement ce que nous sommes, de nommer nos projets et surtout d’y croire. Plus qu’y croire il y a là véritablement une notion de foi intense en la VIE.
En disant oui à des relations sincères et authentiques j’ai vu l’hypocrisie, je l’ai accueillie dans toutes mes émotions et transmutée.
En disant oui à l’amour j’ai vu les manipulations, je les ai accueillies dans toutes mes émotions et transmutées.
En disant oui à la saine solitude j’ai vu ma dépendance affective, je l’ai accueillie dans toutes mes émotions et je l’ai transmutée.
Ce n’a pas été un passage facile mais mon feu de vie était suffisamment présent et j’ai réussi à m’extirper du pouvoir consentant que la mort avait sur moi .
Lorsqu’une femme retrouve sa nature sauvage elle devient une terre promise pour l’homme.La terre qui lui permet de se révéler dans sa véritable nature.
Une femme sauvage peut faire peur au masculin endormi car sa terre a elle est vivante et comme la nature elle s’exprime. Parfois, c’est grand soleil, parfois c’est la tempête, à d’autres moments une pluie diluvienne suivie d’un vent fort et de l’orage .
Pour ceux qui, comme moi, vivent sur la terre Bretonne nous pouvons parfois vivre toutes ces saisons dans la même journée.
Je suis comme la terre Bretonne car tout simplement je suis vivante, sensible et tellement vivante.
Lorsque l’on a retrouvé cette puissance de vie on fait tout pour la garder pour toujours. Nous ne sommes plus des victimes désignées par la violence prédatrice des autres.
Nous défendons notre territoire et surtout notre feu sacré car notre masculin intérieur est enfin présent.
Nous faisons face à celui ou celle qui par perversion, manipulation ou abus souhaite éteindre notre feu.
Nous y faisons face car nos racines sont profondes, nos branches solides et nos fruits féconds , porteurs de notre créativité au service de la nouvelle humanité qui se dessine
Pour le masculin, nous sommes son devenir car une femme sauvage donne la vie.
Toutefois l’homme devra lui être fidèle et respecter cette puissance de vie en elle sinon il ne fera pas parti de sa vie.
Le masculin qui sera à ses côtés sera un masculin. qui , certainement après de nombreuses souffrances, aura dit OUI à la VIE.
Cet homme sera prêt à embarquer dans cette grande aventure intense et créative à la fois.
Il sera prêt à sentir la puissance et la douceur.
Il sera prêt à sortir de la routine et de sa nature étriquée pour parcourir des territoires inexplorés.
La femme sauvage sait par instinct quand les choses doivent vivre ou mourir .
La nature n’est-elle pas capable par amour de déclencher un volcan, un tsunami , un tremblement de terre afin qu’un nouveau paysage prenne place?
La femme sauvage ne donne pas la mort, elle facilite le passage de la mort renaissance en chacun. C’est une accoucheuse, « une sage femme ».
La femme sauvage est là pour protéger le vivant et donner VIE à toute chose, elle accompagne en ce sens car elle incarne la vie.
La femme sauvage dit toujours la vérité devant le mensonge et l’illusion car elle n’a plus peur d’être jugée pour ce qu’elle n’est pas.
La femme sauvage n’est pas mièvre, elle ne s’en remet pas à l’ extérieur , elle ne prie pas pour demander de l’aide car elle est elle même prière .Elle sait exactement ce dont elle a besoin pour continuer son chemin. Repos, calme et sérénité sont ses alliés les plus précieux .
Le mot sauvage n’est pas utilisé ici dans le sens « échapper à tout contrôle » mais plutôt dans le sens d’être capable de maitriser les forces de destruction et de leur donner des limites saines.
en pièce jointe vous verrez une photo qui est issue de la fonte de ma bougie en cire d’abeille . Lorsque j’ai vu ça il y a quelques mois j’étais émerveillée devant ce cadeau de la vie. Vous pourrez y voir une vieille sage femme qui protège son enfant et sa flamme de vie face à un animal qu’elle maîtrise dans sa puissance sauvage.
Donner des limites saines c’est permettre que la vie prenne place en chacun.
La femme sauvage naît lorsqu’elle a fait face à son animalité et sait maîtriser les animaux qui sont en elle.
Comment créer une belle oeuvre d’art si vous n’avez pas un cadre qui défini les limites de votre création?
Je suis très liée à la terre mère, elle me parle, elle me montre sa nature sauvage.
Il y a maintenant deux ans elle m’a dit « Tolérance 0 » avec l’abus.
Elle m’a montré que celui qui continuera à abuser, à abuser la vie, à manipuler la vie , sera à terre car avant tout il abuse ses propres forces de vie ´.
La terre ne nous soutient plus, nous l’avons assez abusée . beaucoup de peuples premiers viennent nous porter le message de la terre et nous alertent.
La terre mère ne permet plus l’irrespect et l’ingratitude et elle dit STOP par Amour car la vie et le vivant demandent à être respectés.
La terre est une déesse de la mort et de la vie. Avec ses saisons elle nous montre comment la mort de l’hiver est nécessaire pour laisser place à la vie du printemps. Comment l’automne trie le bon et le mauvais grain pour laisser place à une belle récolte en été.
La Terre mère est notre maman, il est temps de retrouver notre nature sauvage en lien avec la vie et le vivant .
il est temps de démuseler notre feminin gentil et d’apprendre à maîtriser nos lions intérieurs sans les castrer dans leur nature animal.
Osons être qui nous sommes véritablement, ne permettons plus l’abus mais honorons nous et respectons nous dans notre terre personnelle, celle en lien avec notre nature véritable
~ Nathalie Chiaruttini
Source Facebook Nathalie Chiaruttini
image : Pinterest
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