Les combustibles fossiles ne proviennent pas des dinosaures

Les combustibles fossiles ne proviennent pas des dinosaures

Par Dr Matthew Wielicki

La théorie du « pétrole abiotique »…

La théorie du pétrole abiotique, qui postule que le pétrole brut est formé par des processus non biologiques en profondeur dans le manteau terrestre, a une histoire enracinée à la fois dans l’exploration scientifique et dans des considérations géopolitiques. Cette théorie contraste avec la croyance conventionnelle selon laquelle le pétrole est un « combustible fossile » formé à partir des restes de plantes et de micro-organismes anciens.

Les origines de la théorie abiotique remontent au XIXe siècle. Plusieurs scientifiques, principalement russes et ukrainiens, ont commencé à remettre en question les idées dominantes sur les origines du pétrole. Ils ont postulé que les hydrocarbures pourraient être générés à de grandes profondeurs de la Terre, sous l’effet de processus géologiques et chimiques indépendants de la matière organique. L’une des figures marquantes du développement de cette théorie fut le scientifique soviétique Nikolai Kudryavtsev, qui présenta officiellement l’idée en 1951. Selon Kudryavtsev et ses partisans, les hydrocarbures générés dans le manteau terrestre remontent à travers la croûte et, lorsqu’ils atteignent des couches plus froides, se condensent. dans les gisements de pétrole et de gaz naturel.

La théorie du pétrole abiotique a été particulièrement influente en Union soviétique au milieu du XXe siècle. Les géologues et scientifiques soviétiques, travaillant dans le contexte de la guerre froide, ont vu des implications pratiques pour cette théorie. Si le pétrole n’était pas uniquement un produit de la vie ancienne mais pouvait être généré en permanence dans les profondeurs de la Terre, alors peut-être était-il plus abondant et plus accessible qu’on ne le pensait auparavant. Cette ligne de pensée avait des implications stratégiques importantes, en particulier pour une nation soucieuse d’assurer son indépendance et sa sécurité énergétiques.

Cependant, même si la théorie abiotique jouissait d’une certaine popularité en Union soviétique, elle restait en marge de la pensée scientifique occidentale. La majorité des géologues et des spécialistes du pétrole en dehors du bloc soviétique étaient (et restent) convaincus des origines biotiques du pétrole, sur la base d’une multitude de preuves géologiques, chimiques et isotopiques.

Au cours des dernières décennies, la théorie abiotique a été revisitée et réévaluée, notamment avec de nouvelles connaissances issues de la science planétaire et la découverte d’hydrocarbures sur des corps célestes comme Titan, l’une des lunes de Saturne, et le débat sur les réponses politiques énergétiques au changement climatique.

Formation d’hydrocarbures abiotiques…

Les hydrocarbures, qui sont des molécules composées d’hydrogène et de carbone, peuvent se former par plusieurs processus abiotiques (non biologiques) sur Terre et dans l’espace.

La synthèse de type Fischer-Tropsch (FTT) est une réaction chimique qui implique la conversion catalytique d’un mélange de monoxyde de carbone et d’hydrogène en hydrocarbures liquides. C’est un processus qui peut avoir lieu au plus profond de la croûte terrestre, notamment en présence de certains catalyseurs métalliques comme le fer, le cobalt ou le nickel.

La serpentinisation est un processus par lequel les roches du manteau, en particulier les péridotites, entrent en contact avec l’eau, produisant une réaction qui forme de l’hydrogène gazeux et de la magnétite. Cet hydrogène peut ensuite réagir avec des sources de carbone, comme le dioxyde de carbone, pour former du méthane et d’autres hydrocarbures.

Des hydrocarbures ont été détectés dans de nombreux environnements interstellaires et sur certains corps célestes.

  • Milieu interstellaire : On pense que les hydrocarbures se forment dans le vaste et froid espace entre les étoiles, probablement à la suite de réactions impliquant des ions porteurs de carbone et des molécules d’hydrogène.
  • Corps célestes : Titan, la lune de Saturne, possède des lacs de méthane et d’éthane liquides à sa surface. Ceux-ci pourraient s’être formés à partir de réactions dans son atmosphère, ainsi que de processus souterrains potentiels.
  • Météorites : Certaines météorites carbonées contiennent des molécules organiques complexes, qui sont essentiellement des hydrocarbures. Ces molécules se sont probablement formées dans l’espace, soit sur le corps parent de la météorite, soit dans le milieu interstellaire.




Source https://irrationalfear.substack.com/

Merci à G. Tremblay pour le partage du lien sur son Facebook




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