Connaissance de soi et santé mentale
Par C. Patrick
Dans un autre article, nous avons abordé le fait qu’il est impossible de se connaître, puisque la notion de « connaissance de soi » renvoie à un concept imaginaire et non à la réalité. Malgré tout, la majorité des gens croient se connaître. Alors s’il s’agit d’une illusion, à quoi tient-elle?
L’impression de se connaître
Vous avez probablement une bonne idée de la manière dont vous réagiriez dans la plupart des situations selon vos réactions passées, votre tempérament, votre personnalité. C’est ce qu’on appelle communément la « connaissance de soi ».
Imaginez-vous maintenant dans une situation tout à fait inconnue. Par exemple, vous vous faites capturer par des extra-terrestres violets à pois orangés ou par des amibes géantes télépathes et téléquinésistes; ou encore, une meute d’animaux de proie vous fait la sérénade avec des chansons d’amour en vous suivant dans la rue. Situations absurdes? Certes, mais le fait est que vous n’avez aucun repère pour savoir comment vous réagiriez.
Connaître sa personne ou ses habitudes?
Si vous vous connaissiez réellement, vous sauriez parfaitement comment vous réagiriez en toutes circonstances, même les plus étranges et inimaginables. Pourtant, il n’en est rien. Vous connaissez votre comportement dans des situations « normales », c’est-à-dire des situations similaires à celles que vous avez déjà rencontrées dans votre vie.
C’est normal puisque, comme on l’a déjà expliqué, le terme connu désigne « l’ensemble des choses que l’on connaît, dont on a fait l’expérience ». Donc forcément, ce que vous connaissez de « vous-même » est en fait composé de vos réactions, de vos comportements et de vos habitudes; en somme, de ce dont vous avez déjà fait l’expérience.
Alors que dans des situations qui ne correspondent en rien à votre connu, vous n’avez aucun repère pour savoir comment vous répondriez. Pourtant, vous ne cesseriez pas d’exister et ne perdriez pas la boule parce que vous êtes dans une situation qui vous dépasse.
Prenons par exemple cette frêle femme qui a soulevé un camion pour sauver son fils, emprisonné en-dessous lors d’un accident de la route. Même si elle pouvait être certaine de se connaître aussi bien que quiconque, jamais elle n’aurait cru pouvoir soulever un véhicule routier à elle seule, même dans cette situation extrême. La puissance physique dont elle a fait preuve lui était inconnue.
La personne et son conditionnement
Ainsi, on connaît son conditionnement, soit. Croire qu’on se connaît soi-même et non son conditionnement, c’est implicitement faire une équivalence entre le conditionnement de la personne et la personne elle-même. C’est d’ailleurs l’une des multiples erreurs fondamentales de la psychologie moderne, qui affirme des choses comme : « On est le résultat de son environnement »; « Ses parents étaient violents, alors il est nécessairement violent lui-aussi », et ainsi de suite.
C’est le conditionnement de la personne et non la personne elle-même qui reflète son environnement. La différence peut paraître subtile, surtout lorsqu’on est conditionné à faire une équivalence directe entre le conditionnement et la personne.
Identité ou personnalité
Demandez à des mères de jumeaux, même identiques, si chacun des bébés était déjà unique immédiatement après sa naissance; elles vous répondront par un oui unanime. Qu’est-ce à dire? C’est que malgré une absence quasi-totale de conditionnement, ainsi qu’une génétique identique, chacun des bébés est une personne unique et différente. La personne précède donc le conditionnement. Elle existe avant ce dernier et elle existe dès la naissance.
Ainsi, au risque de se répéter, la personne n’est ni son conditionnement, ni sa personnalité. Elle précède la formation de ces phénomènes et on ne la connaît pas. On ne connaît que le conditionnement et la personnalité, et non la personne qui leur a donné naissance.
La conclusion s’impose : l’humain ne se connaît pas. Il connaît sa personnalité et son conditionnement, qui font partie de son bagage d’expérience et colorent fortement sa vie, mais il ne sait pas qui il est.
Ainsi, tenter de se connaître équivaut à tenter de capturer la lumière du jour dans un sac : c’est impossible. L’identité de la personne précède toute expérience et fait partie de sa fonction d’être, qui n’existe qu’au moment présent, et non de sa fonction connaître, qui est mémorielle et expérientielle et provient du passé.
L’erreur de la connaissance de soi
Croire se connaître c’est donc se référer à son conditionnement comme étant soi-même. C’est une profonde erreur, puisque la personne est un phénomène réel et non imaginaire ou mémoriel. Examinons cette erreur plus en détail.
Le conditionnement, c’est l’adoption d’habitudes en réponse à des stimuli externes. Ainsi, une personne développe des habitudes de comportement, de langage, de pensée et de sentiments qui forment une réponse, une adaptation à son environnement physique, familial, social, politique, idéologique, etc. Cette adaptation devient la personnalité de la personne et c’est ceci que l’on connaît en croyant connaître la personne, ou soi-même.
Cependant, puisque le conditionnement est un ensemble de réponses à ce qu’il y a autour de la personne, il n’est définitivement pas la personne. Puisque son origine est inexorablement extérieure à l’être, le conditionnement est ce que l’être n’est pas. Il ne fait pas partie de la personne.
D’ailleurs, si la personne possédait une quelconque caractéristique qui fait partie de son conditionnement, elle ne l’aurait pas développée! Ceci est inéluctable, puisque la personne existe avant son conditionnement.
Par exemple, si une personne avait naturellement peur des hommes barbus, elle n’apprendrait pas à avoir peur des hommes barbus, puisque ce comportement ferait déjà partie d’elle. Aucun conditionnement ne verrait le jour en réponse à des hommes barbus menaçants. Si un trait fait partie de la personne, il ne sera jamais développé de surcroît sous forme de conditionnement. Ce sont seulement des traits qui n’existent pas dans la personne qui se développent.
Ainsi, on peut dire sans aucune erreur que le conditionnement est par définition ce qu’on n’est pas. Donc la personnalité de l’être, c’est ce qu’il n’est pas. Finalement, croire se connaître par connaissance de sa personnalité c’est-à-dire, de son conditionnement, c’est croire qu’on est ce qu’on n’est pas.
Connaissance de soi et maladie mentale
C’est une maladie mentale de premier ordre. Si quelqu’un vous dit qu’il est un extra-terrestre à apparence humaine, ou l’archange Michaël, ou encore un démon surgi des enfers, vous sauriez que vous avez affaire à un fou. Un fou qui croit être ce qu’il n’est pas. Mais c’est ainsi que fonctionne 100 % de la population humaine. Vous êtes mentalement malade, comme toute la population de la Terre. Vous croyez vous connaître, ce qui est impossible, et de plus, vous croyez être ce que, par définition et inéluctablement, vous n’êtes pas et ne pouvez pas être.
Il n’y a aucun problème dans le monde qui ne trouve son origine dans ceci. Il n’y a aucun problème dans le monde qui puisse être réellement réglé avant de mettre fin à cette maladie universelle.
Personne d’autre ne parle de ceci parce que personne d’autre ne s’est guéri de cette maladie.
Nous offrons à qui le veut, par l’entremise de Psience : la révolution de l’esprit, tous les outils pour se guérir soi-même. La personne doit le faire elle-même, pour elle-même, puisqu’elle seule peut choisir la guérison plutôt que la maladie.
Sachez que toute autre quête que celle-ci est secondaire et inutile. Pire encore, toute autre quête qui puisse surgir à vous avant d’avoir réglé ce problème est une diversion machiavélique, puisque cette quête s’adresse à votre folie et non à votre personne.
Votre vie appartient à qui, sinon à votre personne? Pourquoi serait-il de quelque façon bénéfique de la gaspiller au nom de la folie, même une folie universelle? Il n’y a pas d’enjeu plus vital, plus important, plus prioritaire que celui-ci.
Nous espérons que le message est clair et que certains êtres sont capables de regarder cette réalité en face sans se désintégrer entièrement, pour ensuite entreprendre le processus de guérison. Les autres liront ces lignes, très claires et explicites, et choisiront d’oublier instantanément ce qu’elles contiennent, afin de préserver leur folie. Ça leur appartient. Un jour, peut-être auront-ils la force de faire l’inverse.
Pour ceux qui doutent, relisez cet article. Prenez votre temps. Il est normal que votre psychisme fasse tout pour rejeter ce qui y est écrit. Lorsque vous verrez qu’il n’y a pas d’issue, que le raisonnement est sans faille et que ce qui est énoncé ici ne peut être autre que la plus pure et vraie réalité, même si vous ne vous sentez pas mentalement malade, alors passez à la boutique afin de vous soigner. Elle est ici.
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Source https://www.revolutiondesprit.com/
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