La pratique du zen peut-elle réellement libérer l’ego de sa psychologie?

La pratique du zen peut-elle réellement libérer l’ego de sa psychologie?

Par Dominique Jacques

Comparaison entre la psience et le bouddhisme zen comme méthodes de libération de l’individu

Du point de vue de la conscience supramentale, la pratique du zen (dans la tradition du bouddhisme zen) constitue-t-elle une approche valide pour l’individu en quête de libération de la psychologie de son ego? Peut-elle contribuer à la progression vers une plus grande conscience? Et comment se compare-t-elle à l’utilisation de l’outil Psience : La révolution de l’esprit, qui propose une approche méthodique et empirique de déprogrammation et de libération de la psyché?

Ayant pratiqué le zen plusieurs années, je me permets ici d’explorer la question, et de proposer que le Zen constitue selon moi une méthode de libération partielle de l’individu, qui mène ultimement à un cul-de-sac.

Six ans assise sur un coussin

Avant de découvrir la conscience supramentale à travers ma rencontre avec C. Patrick il y a une quinzaine d’années, je pratiquais le bouddhisme zen. Ayant longtemps revêtu l’attirail de l’athée, j’avais tout de même fini par succomber à l’appel de la fameuse question existentielle : quel est le sens de ma vie?

Deux ou trois soirs par semaine, je me rendais donc au Centre Zen de Montréal, dirigé à cette époque par le maître zen Albert Low[1]. Durant une heure et demie (entrecoupée de courtes pauses), installée sur un coussin rond et ferme, je tentais de suivre les instructions du maître, qui se résumaient en trois petits mots: « Suis ta respiration ». Le but de cet exercice étant, à terme, de diminuer l’emprise des pensées sur mon mental par l’ancrage de mon attention sur une activité particulière.

Cette instruction d’apparence anodine cachait cependant une tâche d’une difficulté colossale. C’était le théâtre d’un féroce combat entre ma volonté de « suivre ma respiration » et l’agitation infernale des pensées. J’y arrivais parfois, quelques secondes. Je passais le reste du temps à déplorer la douleur qui tiraillait mes genoux et mon dos à force de rester immobile, à devenir obsédée par le rythme de ma respiration, à me demander quelle folie m’avait amenée à cet endroit, et enfin à me rappeler que j’étais censée suivre ma respiration.

Avec le temps, cette pratique est censée permettre d’ignorer de mieux en mieux l’activité mentale tout en améliorant sa capacité de concentration. Éventuellement, lorsque le maître zen juge que l’individu est mûr pour passer à autre chose, il l’instruit de porter son attention à un « koan ».  Le koan, d’origine japonaise, est un type d’énigme prenant la forme d’une courte phrase, d’une question, d’une anecdote, ou même d’un seul mot (Mû). Un exemple classique : « Quel est le son du claquement d’une seule main? ».

L’utilisation du koan a pour but d’amener l’individu à délaisser le recours aux capacités intellectuelles que sont la logique et le raisonnement pour tenter de « résoudre » une énigme impossible et lui permettre d’appréhender la réalité selon une vision tout à fait nouvelle, sans formes, sans mots, sans description possible. L’individu peut ainsi réaliser qu’il n’est pas « forme », mais qu’il  « est », tout simplement; qu’il se suffit pleinement et entièrement à lui-même. Qu’il est la réponse, en somme, à la question de la signification de sa vie.  On pratique donc le zen pour découvrir pourquoi on le pratique. Mais ceci permet-il réellement de libérer l’ego de sa psychologie?

La stratégie d’exclusion du zen

La pratique du zen vise à combattre l’emprise de l’ego psychologique sur l’individu et éventuellement à lui faire lâcher prise, tel qu’on le ferait avec une sangsue. On ne peut qualifier cette méthode de passive, car elle fait appel à l’application active d’une grande volonté et d’une grande discipline de la part de l’individu qui la pratique. Ce dernier est actif dans son combat, qui est réel, éprouvant et douloureux.

Cela demeure toutefois un combat que l’on aspire à gagner en appliquant sa volonté à ignorer les manifestations de la psychologie de l’ego, à diminuer leur emprise et à les réduire au silence en utilisant une stratégie d’exclusion. On leur retire peu à peu les vivres, on les laisse dans l’ombre, on ne répond plus à leurs provocations incessantes, un peu comme on le ferait avec un intimidateur dans la cour d’école. Bref, on les asphyxie.

Avec le temps et la pratique, les aspects psychologiques de l’ego peuvent se faire mettre à l’écart à un point où il est possible pour la lumière de se frayer un chemin et « d’illuminer » l’individu, ce pour quoi on qualifie justement ce phénomène « d’illumination » (enlightenment). Il procure sans aucun doute à l’individu qui en fait l’expérience les bénéfices très considérables d’une conscience élargie (et en expansion s’il continue à raffiner sa vision ainsi illuminée). Il ne fait aucun doute que ce phénomène est réel et effectif.

Cependant, il comporte à mon avis d’importantes limites.

Les limites du bouddhisme zen

Tout d’abord : je doute que l’individu faisant l’expérience de l’illumination ait compris ou saisi la nature de ce dont il s’est – présumément – libéré. A-t-il saisi l’origine des pensées et compris l’intervention de l’astral? Ses programmations ont-elles été éliminées ou simplement contournées?

Qui plus est, le processus par lequel on atteint l’illumination étant impossible à expliquer, il demeure occulte pour tous, y compris pour les illuminé(es), et ne peut ni être décrit, ni expliqué, ni démontré. 

La vie d’un individu ayant vécu une forme d’illumination sera certes beaucoup plus agréable, libre d’inquiétudes et même paisible. Mais cette personne aura-t-elle accédé à son plein potentiel d’être créateur? Posons la question autrement : l’illumination équivaut-elle à la fusion de l’ego avec son intelligence cosmique?

Je me permets d’en douter lorsque je compare mes années de pratique du zen à mon travail avec l’outil Psience : la révolution de l’esprit.  Nulle part dans les ouvrages zen (du moins ceux que j’ai lus), ni dans les entretiens privés que j’ai eus avec le maître zen, ni lors de conférences publiques, ne mentionne-t-on l’existence des entités ou de l’astral. Si les maîtres zen sont au courant, ils ne le disent point.

De plus, le fait que la pratique zen comprend plusieurs formes de prières ou de récitations (ex. : Les 14 rappels récités après chaque pratique), l’utilisation d’idoles (sous forme de sculptures et de bustes de bouddha) et l’incitation à la compassion et à l’altruisme (d’autres formes spirituelles) sont autant d’aspects du zen qui en font une pratique dont les contours spirituels limitent sa portée sur la  progression en conscience.  

Les bénéfices de la psience comme approche scientifique et empirique

Pour toutes les raisons citées ci-dessus, je considère que le temps est venu de se tourner vers une approche empirique et complète de la libération de l’ego psychologique et de la fin de la souffrance.

L’approche de la psience, pour moi, c’est le zen du 21e siècle, le zen logique et empirique, la voie qui marie l’irrationnel au rationnel. Qui conjugue, qui fusionne – qui allie enfin spiritualité et science. Qui offre une voie à l’individu écoeuré de la spiritualité, mais en quête d’une voie empirique, de la possibilité de décortiquer tout son psychisme, par lui-même, par ses propres moyens et sa propre volonté, en toute connaissance de cause.

C’est l’approche « spirituelle » de l’humain du 21e siècle en quête d’une voie scientifique et empirique.


M. Low est décédé en 2016 à l’âge vénérable de 87 ans. Le Centre poursuit ses activités, sous la direction d’individus aguerris à la pratique zen. 


Découvrez C. Patrick sur YouTube : https://www.youtube.com/@Psience




Source https://www.revolutiondesprit.com/



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