Un petit tsunami pour se retrouver
Par Lionnel Dupont
Je me suis longtemps interdit de ressentir de l’amertume, de la souffrance, de la rancune, de la colère pensant que c’était contraire à l’Amour.
Pensant que c’était Mal de ressentir de la colère en moi envers quelqu’un ou une situation.
Que ça faisait de moi quelqu’un de mauvais, de méchant.
Une dualité entre le Mal et le Bien. Qui relève de la blessure d’injustice.
J’ai associé la colère à la violence. Comme une norme, si tu es en colère tu es violent.
Alors je me disais : ne sois pas en colère, ne dit rien, prends sur toi, tais toi, on va éviter les conflits…
J’ai besoin de paix.
Alors j’enfouie, j’enfouie… Jusqu’à ce que mon feu intérieur commençait à s’éteindre et où mon âme à dit STOP.
Alors que ce sont des réactions, des émotions normales et saines qui viennent nous alerter.
Je ne parle pas de la colère liée à une frustration parce que je n’ai pas ce que je veux, comme un caprice. Ou lorsque je me mets en colère pour obtenir ce que je souhaite ou pour que l’autre s’aide sous la peur, la menace, le chantage pour se soumettre à la volonté ou au désir personnel.
Je parle de la colère intérieure celle que l’on ressent en nous comme un feu intérieur qui monte en nous.
En s’interdisant de les vivre, de les ressentir et donc d’écouter leurs messages on les laisse s’infiltrer en nous et dans nos cellules.
Ça peut nous rendre malade.
Alors que ce sont des émotions normales et d’alerte que notre corps nous offre. Comme un message d’auto-défense et de protection.
Nos émotions nous alertent sur ce qui est juste et sain ou sur ce qui ne l’est pas.
Si on est violent avec vous, c’est normal de ressentir de la colère, de la tristesse, de la peur.
Quand on ne s’autorise pas à les vivre pensant que ce sont de mauvaises émotions. Elles se transforment parfois en rancune, rancœur ou amertume voir en haine ou en maladie.
Et elles demandent alors plus de temps pour être observées, comprises, accueillies, acceptées, transmutées et guéries dans la bienveillance, la tolérance et la compassion.
Je pense que ne pas renier ses émotions est primordial
Les vivre également.
Et ce n’est pas être méchant ou dans le non amour que de ressentir ces émotions.
La colère est aussi constructive car elle nous aide à aller de l’avant, c’est le feu qui brûle en nous et qui nous permet de créer, c’est le feu qui nous permet de dire Stop les limites sont atteintes. Si elles ne sont pas respectées alors je fais le choix de me respecter.
Je me suis perdue au nom de l’Amour en pensant qu’il fallait dire oui, se taire, faire ce qui était demandé…
Mais j’ai compris qu’être dans l’Amour, c’est oser dire non, c’est oser poser ses limites, c’est oser s’exprimer quelque soit le regard des autres et même s’ils changent de chemin, de voie, c’est oser être libre et voler de ses propres ailes.
Je renais enfin à moi-même et je m’aperçois de ce que je me suis infligée au nom de l’Amour qui n’était pas réellement de l’Amour.
C’est en écrivant ce soir que je me suis aperçue que j’observais ce que je me suis laissée infligée plutôt d’observer ce que j’ai réussi à être et à faire pour en sortir.
Et je me rends compte également qu’en écrivant : je me suis laissée infligée : je me rends compte de la part de la responsabilité de l’autre mais je sors de la victimisation par la prise de position de ma part de responsabilité.
Quelle part en moi blessée à laisser la possibilité à l’autre de me nuire ?
Car j’ai réussi à dépasser des peurs et à prendre des décisions pour me protéger, me respecter.
Et que je n’ai pas de culpabilité à avoir ni pour l’une ni pour l’autre.
Car cette prise de conscience en elle-même est une victoire du passé, du présent et du futur.
J’avais oublié l’Amour de Soi au détriment de l’Amour des autres.
Je me suis oubliée en passant les besoins des autres avant les miens, je me suis adaptée à des situations ou à des personnes, je n’ai pas exprimé les choses de peur de perdre des personnes ou de peur de ne pas être aimé…
Je pensais qu’il fallait faire, se taire, acquiescer, s’adapter pour être aimable et aimée.
Au nom de ce que je croyais l’Amour inconditionnel et universel, je me suis laissée piétiner, il en relève donc de ma responsabilité sans culpabilité.
Aujourd’hui, le voile de l’illusion tombe, nous n’avons pas à nous laisser maltraiter au nom de tout est amour.
J’ai pu dire oui par peur d’être rejeté, par peur de perdre une personne, par peur de ne pas être aimé…
Aujourd’hui la leçon que je peux en tirer c’est qu’en me disant non à moi-même en disant oui aux autres ou à une activité ou autres c’est moi que je trahissais, c’est moi que je rejettais, c’est moi que j’humiliais et que je ne respectais pas.
Toutes ses expériences pour comprendre le voyage le plus important qui soit : le voyage intérieur pour partir à la découverte de qui je suis et retrouver ma véritable identité.
Retrouver dans le Silence ma pleine Présence.
Aller voir les blessures, les peurs, les croyances, les souffrances, les émotions enfouies, les mécanismes de défense.
Ça a demandé de la patience, de la persévérance, du courage et de la résilience.
Alors, oui ça a été souffrant.
Mais c’est dans la vulnérabilité et dans les ombres que l’on rencontre la plus belle des richesses : notre lumière.
Et c’est dans le Silence que l’on fait la plus belle des rencontres : nous-mêmes dans la pleine Présence.
J’ai découvert la Paix, la Lumière et l’Amour.
Un petit tsunami pour retrouver l’Harmonie, la Sérénité, l’Unité, la Liberté et la Vie.
Aujourd’hui, je suis à nouveau dans mon temple pour m’affirmer.
Et je dis MERCI à chaque personne et à chaque expérience qui m’ont permise d’Être qui JE SUIS.
L’ancienne version tente de résister parfois mais je te vois et je laisse derrière moi les peaux de la transmutation et accueille la transformation, l’évolution.
Tel le Phénix, je renais de mes cendres et j’avance sur le chemin où je m’autorise à briller et à rayonner ce que je suis .
Car nous sommes Amour et Lumière.
Munay Ki : je t’aime sois ce que tu es Amour et Lumière
Découvre TdiviniT
Source Facebook Lionnel Dupont
